Cette photo présente un assemblage kude à 30°nommé hishi lorsque le motif obtenu est un losange.
A partir de ce motif hishi, de multiples modèles peuvent être créés grâce à la technique mitsukude : celle–ci exige un façonnage particulier des traverses de bois. Sur la photo ci-contre, on peut voir que les traverses haut et bas sont identiques et travaillées unilatéralement, tandis que celle du milieu, par son façonnage bilatéral s’ajustera avec les deux précédentes.
La photo ci-contre illustre l’assemblage et le montage des différentes traverses façonnées.
Les assemblages qui utilisent la technique mitsukude (trois kude en japonais) sont le point de départ d’une grande complexité de motifs.
Par ce procédé, plusieurs triangles équilatéraux sont créés pour former une structure hexagonale, base du mitsukude.
La réussite finale du kumiko est entièrement liée à son épaisseur et au degré de précision de l’assemblage des traverses entre elles : La précision requise est d’environ 0,01mm.
Une fois les triangles équilatéraux exécutés, des lamelles de bois plus petites peuvent être insérées dans les structures triangulaires pour former des feuilles (happa en japonais). L’agencement de ces « feuilles » offre beaucoup de combinaisons possibles et permet de réaliser une grande diversité de motifs, designs et créations.
La photo ci-contre représente le motif asa no ha («feuille de lin» en japonais).
C’est un dessin caractéristique du style japonais traditionnel que l’on retrouve aussi bien sur les textiles des kimono, les furoshiki (tissus utilisés pour emballer des objets) ou encore sur le washi (papier japonais).
Le motif asa no ha («feuille de lin» en japonais) est un élément primordial du kumiko.
Les motifs impliquant des entrelacements de minuscules mitsukude et happa requièrent une technique particulière et sollicitent un haut niveau d’habileté.
Sur le détail de la photo ci-contre, l’objectif de l’artisan était de placer le maximum de feuilles possibles dans une structure triangulaire. Pour cette réalisation, il a été récompensé par un prix dans une compétition nationale de cloisons mobiles.
Ces happa forment le motif dit kawariasa ; le plus petit élément de cette composition est de 0.4mm d’épaisseur et de 2.5mm de long.